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Le choix du statut juridique pour un professionnel de santé : quelle structure privilégier ? 

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Pour les professionnels de santé, le choix du statut juridique est une étape cruciale qui influence la gestion de l’activité, la protection du patrimoine personnel et les perspectives de développement. Plusieurs options s’offrent à vous, chacune avec ses avantages et inconvénients. 

 

1. L’exercice en libéral : simplicité et souplesse

L’exercice en libéral, sous forme d’entreprise individuelle, est souvent privilégié pour sa simplicité administrative et sa flexibilité. Cependant, ce statut n’offre pas de séparation entre le patrimoine professionnel et personnel, exposant ainsi vos biens personnels aux risques liés à l’activité professionnelle. 

 

Réforme récente : protection renforcée de la résidence principale 

La loi n° 2022-172 du 14 février 2022 en faveur de l’activité professionnelle indépendante a instauré une séparation automatique entre le patrimoine professionnel et personnel de l’entrepreneur individuel. Désormais, la résidence principale est protégée de droit contre les poursuites des créanciers professionnels, sans qu’aucune démarche spécifique ne soit nécessaire. Cette réforme renforce la sécurité des professionnels de santé exerçant en libéral.  

 

2. La Société d’Exercice Libéral (SEL) : protection et structuration

 

Les Sociétés d’Exercice Libéral (SEL), telles que la SELARL ou la SELAS, permettent d’exercer en société tout en bénéficiant d’une responsabilité limitée au montant des apports. Ce statut offre une meilleure protection du patrimoine personnel et facilite l’association avec d’autres professionnels. Cependant, il implique une gestion plus complexe et des obligations comptables accrues. 

 

3. La Société Civile Professionnelle (SCP) : mutualisation et collaboration

 

La SCP permet à plusieurs professionnels de santé d’exercer en commun, en partageant les moyens et les bénéfices. Ce statut favorise la collaboration et la mutualisation des ressources, mais engage la responsabilité solidaire et indéfinie des associés sur les dettes professionnelles.

 

4. La Société Civile de Moyens (SCM) : partage des coûts sans exercice en commun

 

La SCM permet à des professionnels de santé de partager les moyens matériels et humains sans exercer en commun. Elle offre une indépendance dans l’exercice de l’activité tout en réduisant les coûts. Cependant, elle n’apporte pas de protection particulière du patrimoine personnel. 

 

Conclusion 

Le choix du statut juridique doit être adapté à votre situation personnelle, à vos objectifs professionnels et au niveau de protection patrimoniale souhaité. Il est recommandé de consulter un expert en droit des sociétés ou un conseiller spécialisé pour vous accompagner dans cette décision stratégique. 

 

 Go Conseil